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Cie Ophelia Théâtre
Direction Laurent Poncelet
Tel : 06 89 73 22 97

ponceletlaurent@wanadoo.fr
& opheliatheatre@gmail.com



 


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Forums

Forum : « relations tumultueuses entre art et social »
(
voir aussi synthèse du forum)

Présence de 70 personnes, essentiellement des professionnels de la culture et du social sur l’ensemble du département.
Le forum fut pensé avec l’enjeu de permettre la participation réelle de tous les inscrits.

1) Cinq courtes interventions introduisirent le forum:

- La reconnaissance en Belgique par l’équivalent du ministère de la culture de la spécificité professionnelle de la démarche de théâtre action et de son intégration à part entière dans le champ culturel. Reconnaissance institutionnelle qui se traduit par une subvention particulière du ministère allouée aux compagnies inscrivant leur activité dans une démarche de théâtre action et dont la pérennité est assurée par des conventions portant sur trois ans.
Intervenant : Paul Biot, ancien directeur du centre de theatre action de Belgique 

- La force de la poésie et ses enjeux dans le monde, notamment dans des démarches éducatives 
Intervenant : Yves Béal, rencontres internationales des ateliers d’écriture, GFEN, enseignant

- Les questions autour de la formation et de compétence nécessaires pour mener des projets de théâtre action (créations collectives, ateliers..) avec des groupes de personnes pouvant être exclues socialement
Intervenant : Michel Bijon, metteur en scène du théâtre de l’Arcane, Marseille

- Comment les créations théâtre menées avec des personnes en situation de marginalisation est facteur de transformation de l’individu et de la société & imbrication naturelle entre art et social
Intervenant : Eric Scappaticci, adjoint d’insertion dans le département de l’Isère

- La comparaison entre un projet mené au Brésil avec des jeunes des favelas et le projet en France avec le groupe mange-cafard : la question du regard, des préjugés, des idées reçus (et ce, notamment, dans les deux situations, dans le milieu culturel lui-même) ; les difficultés à surmonter pour la présentation du travail par les médias ; ses enjeux artistiques (création hors norme qui bouscule et surprend, l’énergie du jeu, sa nécessité, la force de vérité et de justesse du jeu, la force des regards, mouvements, corps, mots, la poésie,…) ; ses enjeux sociétaux et politiques (une catégorie sociale souvent reléguée sur le devant de la scène, qui conquiert une place, qui présente un autre regard sur le monde, qui déstabilise les repères)


2) Mise en place ensuite de trois sous-groupes de travail avec les médiateurs :

Nicolas Romeas (directeur de la revue Cassandre), Katty Masciarelli (directrice du Centre de Théâtre Action de Belgique) et Paul Biot

3) Retour en assemblée plénière et restitution des synthèses des trois sous-groupes

"Il est ressorti principalement de ces quatre heures très animées un besoin de chacun de s’exprimer sur ces questions et de ne pas se sentir seuls dans une démarche (essentielle) qui est de rapprocher les population de la culture, de faire vivre la culture dans les territoires les plus marginalisés et oubliés. D’où les souhaits formulés de reprendre ces discussions et échanges...

Parmi les questions soulevées : rapports avec l’instituions, la présence dans les quartiers populaires, le «faire avec » la population, le travail autour de la différence de chacun, des fragilités sociale et individuelles, les relations avec les établissement culturels et le milieu culturel dans son ensemble, ses difficultés, ses obstacles que sont les absences de motivation, d’engagement, de conscience de ses enjeux, relations avec les politiques et politiques culturelles, la communication autour des réalisations artistiques ainsi menées, les exigences artistiques des projets menés avec des groupes d’habitants ou personnes marginalisées socialement et/ou culturellement."

Conclusion de Christiane Audemard (Conseil Général de l’Isère - direction affaires culturelles, service culture et lien social) parlant des enjeux du service rattaché aux affaires culturelles et de Nicolas Romeas (Cassandre) évoquant la création d’un blog pour continuer l’échange.

 

Blog d’échanges sur les relations entre arts et culture créé avec la revue Cassandre :
 http://www.horschamp.org/dotclear/
Nous attendons avec grand intérêt vos retours afin de prolonger et d’alimenter ce débat.

Rapport détaillé du forum
Synthèse du forum

 

Forum sur les enjeux du travail artistique dans les projets éducatifs en partenariat avec l’IFTS.

Le forum s’est tenu à l’IFTS d’Échirolles, école de formation des travailleurs sociaux de l’académie de Grenoble. Le forum s’est déroulé en présence des étudiants de l’IFTS, accueillant également quelques personnes extérieures (forum ouvert à tous, inscrit dans la plaquette du festival)

Trois interventions suivies de questions et d’échanges structurèrent le forum :

- Intervention de Jocimar Borgès co-responsable de l’ONG brésilienne Pe No Chao (intervention dans les favelas de Recife au Brésil par des ateliers de pratique artistique) qui porta sur :

la dimension politique de la revendication de la culture afro pour la population des favelas (et notamment chez les jeunes), sa nécessité et ses enjeux, la construction du projet éducatif de Pe No Chao autour d’ateliers de pratiques artistiques basées sur les danse populaires (le plus souvent d’origine afro), la capoeira (danse combat de la résistance héritière de l’esclavage), les percussions (elles aussi d’origine afro) ou bien encore le hip-hop (danses urbaines ou rap ayant aussi un enjeu contestataire et d’affirmation identitaire).
Le débat qui suivit porta notamment sur les risques (en France) à vouloir trop centrer les intérêts et les pratiques des jeunes sur la culture de leur parents, limitant au contraire les enjeux d’ouverture sur d’autres champs de la culture, avec le danger d’un repli communautaire au sein des banlieues
Une des réponses de Pe No Chao : en fait il s’agit ici d’être Fier de ses origines, de bien les connaître, sa force, sa richesse, ses apports, et ne pas en avoir honte. Ce qui pourrait avoir comme effet une paralysie dans l’intégration sociale, générant frustrations, traumatismes et sentiment d’exclusion de la vie sociale et citoyenne, et rejet. Il s’agit de ne pas cacher qui on est, pour exister, et se faire une place dans une société brésilienne où sont nettement séparés les populations des favelas, quartiers pauvres des périphéries, et le reste de la population («classes moyennes»). C’est « A cultura da periferia », « A cultura da resistencia ».

- Intervention de Laurent Poncelet sur l’action menée avec le groupe mange-cafard :

les impacts auprès du public, très large et toujours multiple, la diffusion des spectacles dans des lieux très différents (salles des quartiers populaires qu’on équipe ou théâtres), avec un important travail mené avec de nombreux partenaires travaillant sur le terrain (mjc, centre social, associations diverses, missions locales, maisons de quartier, bibliothèque,..) pour permettre alors à la culture d’être davantage présente, de mobiliser un public nouveau autour de l’acte théâtral et d’engager dialogues et échanges à la suite des représentations.

- Intervention de deux assistantes sociales :

qu'après avoir suivi une formation dans les techniques d’animation de théâtre forum, exercent ces pratiques sur le département de l’Isère.

 

Forum autour des violences faites aux femmes à la suite du spectacle « Danse Léa »

Le forum conçu comme un espace d’expression de chacun, autour d’un canevas d’animation s’appuyant notamment sur le travail en petits groupes et au recours à l’outil théâtre image. Une comédienne ou deux étaient présentes dans chacun des groupes, pouvant apporter leur témoignage, leur expérience de création, leurs questions autour du thème, enrichissant ainsi le débat et répondant aux curiosités du spectateur.

Une série de questions furent posées :
-ce qui a plu et ce qui a dérangé durant le spectacle,
-ce que chacun aurait voulu dire aux « Léa », personnages féminins de la pièce
Puis on demanda aux groupes de garder une idée, dans ce qu’on voudrait exprimer aux Léa (qui aura fait consensus) et de l’exprimer par le théâtre image.

Les échanges au sein des groupes ont été très riches, en terme de questionnements sur le thème des violences faites aux femmes et de réactions par rapport au spectacle.
Chaque groupe a pu faire une restitution écrite des points abordés dans les groupes ; à la fois les éléments du spectacle qui ont plu, mais également ce qui a pu manquer, ou choquer.
Le tout dans un climat détendu et ludique crée entre autre par le recours au jeu théâtral. En effet, le theatre image, forme simple qui permet à tous de participer, donna naissance à des mini scènes théâtrales où se côtoyèrent des personnes aux situations sociales et culturelles très différentes.

On peut retenir une chose importante qui est ressorti dans les échanges, à savoir la violence des mots, souvent occultée ou minimisée alors qu’elle peut être véritablement destructrice. 

Ce qui est ressorti aussi de manière forte dans trois groupes, c’est la question de l’environnement de la personne concernée par des violences conjugales, son indifférence, ou son silence qui enferme la victime dans davantage de souffrance et d’isolement.