La
création est menée avec douze jeunes du groupe
Pé No Chão issus des favelas de Recife dans le
Pernambouc au Brésil (favela de Tacaruna et de Canal
de Arruda)
Pratiquant
leurs disciplines quotidiennement, ils ont acquis très
tôt une grande maîtrise technique dans des styles
variés des pratiques urbaines et traditionnelles bien
présentes dans le nord-est (capoeira, percussions, danses...)
Surtout,
ils sont portés par une énergie de jeu «
époustouflante », qui a impressionné le
public lors de leur tournée 2004/2005 en Europe. Cette
énergie, canalisée par une maîtrise technique,
leur permet de développer sur le plateau une présence
d’une rare intensité, aussi bien visuelle que musicale.
Une énergie qui trouve aussi sa source dans les origines
de chacun.
Leur présence sur scène n’est ni innocente
ni gratuite, mais nourrie, traversée d’une force
à dire et à être.
Les techniques pratiquées
Le
groupe Pé No Chão travaille donc essentiellement
autour des cultures urbaines et des cultures traditionnelles.
On retrouve ainsi le hip-hop, le rap, la capoeira, les danses
traditionnelles telles que maracatu, coco, frevo, maculélé
ou afoxé. L’instrumentation et les rythmes travaillés
sont souvent issus des cultures traditionnels du Pernambouc
(alfaia, caixa, atabaque,..).
La démarche artistique présente est d’intégrer
par la danse et la musique des éléments inhérents
à l’histoire collective de tout un peuple, un peuple
qui a connu l’oppression mais aussi l’énergie
de la révolte et de la résistance. Se réapproprier
et raviver des formes héritières d’une culture
née notamment de l’Afrique, et traversée
par de multiples influences, relève d’une volonté
de s’affirmer tel que l’on est, de revendiquer ainsi
une culture qui est faite de mélanges et d’influences
successives. |